Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond. Hehaka Sapa

mercredi 27 juillet 2011

Des points






Si un point est défini par la rencontre de deux droites, la droite est elle-même définie comme un ensemble de points dans une même direction.

Allez vous y retrouver. On ne peut pas connaître l'un sans l'autre et réciproquement. C'est comme ça.

On a voulu extraire de notre champ de la réalité quelques éléments pour permettre une vision plus synthétique, et voilà que le début même de la manœuvre pèche par manque de sérieux.

Soit le périmètre d'un cercle, constitué de points. Combien y en a-t'il ? Le cercle a beau être une quantité fixée à l'avance par la dimension de son rayon, il n'en va pas de même de la quantité de points qui le composent : le point étant par nature infiniment petit, n'importe quel cercle contient une infinité de points.

Les petits comme les grands : les petits cercles comportent une petite infinité de points et les grands une grande infinité. Pas de jaloux. Seule question en suspens : comment peut-on comparer deux infinités de points ? La notion même d'infinité suppose une nature illimitée. Or le cercle est bien fini puisqu'il est fermé. Serait-il donc doué d'une double nature ? Une nature fanfaronne, saisissable par le premier venu armé de son Pi des classes primaires et une autre plus secrète en laquelle celui qui s'y plonge a peu de chances de ressortir à l'identique ?

Pour ma part, je soupçonnerais le cercle d'avoir en tout cas plus d'un tour dans son sac : alors qu'on concède à la droite une longueur infinie en la laissant royalement déborder de part et d'autre du cahier de géométrie de notre enfance qui nous sert encore de support de réflexion, on laisse un simple cercle attirer autour de lui l'infini. Sans vergogne. Étions-nous vraiment des aveugles ? De simples maladroits mal avertis du danger d'avoir à comparer le rectiligne et le courbe ?

A-t'on seulement pensé à la nature des forces qui entrent en jeu dans le maintien d'une ligne courbe ? Et dans celui d'une ligne droite ? A-t'on seulement réfléchi aux contraintes qu'on imposait à nos points soigneusement rangés pour plaire à un enseignant qui croyait tellement en ce qu'il disait qu'il nous a fait passer à côté de ce simple fait réel : la vie est un mode vibratoire.

La droite n'est guère qu'une vue de l'esprit.

Une étroite vue de l'esprit.



Point.

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